Le Patrimoine Religieux de Corte
L’Eglise de l’Annonciation
C’est la principale église de Corte.
Edifiée en 1450 par Ambrogio d’Omessa, évêque d’Aléria. Elle est devenue église paroissiale en 1771.
A l’intérieur, on peut admirer un crucifix du XVIIème siècle, un tableau représentant Notre Dame de Lavasina, la représentation en cire de Saint Théophile (fabriquée par le Musée Grevin), un autel en marbre de Corte de la famille Aragni (1870), l’Assomption en bois du XVIIIème siècle, des stalles du XVIème siècle (dans le chœur), une chaise en bois sculpté provenant du couvent des Franciscains et un orgue du XVIIème siècle.
La sacristie renferme une Vierge en marbre blanc datée de 1613, ainsi qu’un meuble majestueux de 1718, œuvre des Fils de Saint-François.
Quatre saints auraient prêché dans cette église : Saint Théophile, Saint Alexandre Sauli, Saint Leonard de Port-Maurice et Saint Jean XXIII.
Blaise de Signori, ou Saint Théophile, né en 1676 à Corte, est le saint patron de la ville. Sa canonisation eut lieu en 1930.
Des concerts de chants corses, proposés durant la saison estivale, imprègnent la découverte de ces lieux d’une grande émotion.
La Chapelle Sainte-Croix
Sa façade maniériste (début XVIIème siècle) est à deux étages, marquée de pilastres sous un fronton à décrochement et un petit clocher. Elle a été inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques de France en 1985. A l’intérieur, on peut découvrir un pavement de marbre gris provenant de la Restonica, une nef unique qui offre d’intéressants effets en trompe-l’œil.
Un beau retable baroque surprend par son caractère très expressif.
Au-dessus de l’autel, se trouve un grand médaillon en relief représentant la Vierge de l’Apocalypse avec à sa droite deux Papes et à sa gauche deux pénitents en cagoule.
L’église est dotée d’un orgue à l’italienne (orgue en fer forgé avec un clavier et sans pédalier).
La chapelle est le point de départ de la célèbre « Granitula », procession des pénitents masculins du Jeudi Saint.
La Chapelle Saint-Antoine
La chapelle Saint-Antoine a été construite en 1826.
Elle fut commandée par le Duc de Padoue pour recevoir la dépouille mortelle de son frère, le vicaire Général Arrighi de Casanova.
Le 13 juin, la fête de saint Antoine de Padoue est célébrée entre ses murs.
Ce jour-là,on prépare des paniotti di sant’Antone ou panioli, bénits à l’occasion de la messe, puis distribués aux fidèles. Ces petits pains étendent la protection du saint sur ceux qui les conservent chez eux ou les mangent.
La Chapelle Saint Pancrace
L’édifice pourrait dater du Xème siècle. Elle a été restaurée en 2014 par l’artiste Mario Sépulcre.
Ella est constituée d’une nef unique qui se termine par une abside semi-circulaire d’une ouverture de 3 m pour une profondeur de 1,8 m.
Le Couvent Saint-François
Situé non loin de la bibliothèque universitaire (sur le campus Grimaldi), cet édifice fut fondé en 1474 par Antonio Stoncone (surnommé Scarlino).
Edifié sur une esplanade, il fut agrandi dans la seconde moitié du XVIIème siècle. C’était alors le couvent le plus grand et le plus somptueux après celui de Bastia. Son église était tout aussi remarquable.
Pendant la révolution, le couvent fut confisqué par l’Etat. Puis, l’édifice tomba en ruines et fut racheté par la famille Arrighi de Casanova qui en fit don à l’église.
Après la séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905, le couvent fut de nouveau confisqué, puis transformé en collège et enfin en caserne.
Il sera ensuite au gré des circonstances, occupé tantôt par l’armée, tantôt par l’Education Nationale et enfin par l’Université de Corse.
Aujourd’hui, il est encore possible d’admirer son clocher, toujours debout. Très rare en Europe, il a la particularité d’être triangulaire avec une coupole à 3 angles.
L’Eglise de Saint-Jean
L’église de Saint-Jean, de fondation très ancienne, était l’église-mère de la pieve de Venaco. Aujourd’hui, il n’en subsiste que des vestiges.
Le site est situé à 430 m d’altitude, lieu-dit « San Giovanni » au sud-est de la ville, proche du parcours sportif aménagé.
L’église avait trois nefs de cinq travées, il en subsiste aujourd’hui l’abside, à bande murale où l’on remarque la réutilisation de briques romaines. La voûte en cul-de-four de l’abside est remarquable.
Dans l’église, la présence d’un ambon, d’un chancel et d’une schola confirme le caractère d’église baptismale. Cet édifice semble remonter au Xème siècle.
L’ensemble religieux est classé Monument historique depuis 1968. Depuis 2007, au mois de Mai, la communauté portugaise de Corte, de la région et au-delà, se donne rendez-vous sur le site de Saint-Jean pour honorer leur patronne Notre-Dame-de-Fátima.
Des bénévoles de l’amicale des Portugais se mobilisent pour décorer le baptistère ainsi qu’un chemin de croix. Notre-Dame-de-Fatima est portée en procession avant la messe chantée par une chorale portugaise.
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